jeudi 26 février 2009



Suspension de toute manifestation de rue, tel est le quatrième point de l’accord conclu entre le président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina le samedi 21 février 2009 au Bucas Antanimena. Après l’appel lancé par les quatre présidents du Conseil des églises chrétiens de Madagascar (FFKM), le président de la République Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, se sont rencontré à Antanimena dans l’après-midi du samedi 21 février 2009.

Si Andry Rajoelina avait déjà prévu de faire une grande marche ce samedi avec ses partisans de la Place 13 mai, il a dû l’annuler pour assister à cette rencontre. Une rencontre à huis clos d’environ 50 minutes. Après la rencontre, et une fois tous les participants au dialogue partis, les quatre présidents des églises membres du FFKM ont convoqué la presse pour transmettre le communiqué qui contient les cinq points conclus d’un commun accord par les deux protagonistes dans cette crise.

Andry Rajoelina, pas « président »

Le communiqué lu par le FFKM ne fait pas mention du titre de « président » pour Andry Rajoelina. Il indique précisément « Monsieur Andry Rajoaelina » Autrement dit le FFKM ne lui reconnaît pas la légitimité et l’autorité que les manifestants de la Place 13 mai lui accordent. Il ne prend pas en compte la structure conçue par cette fraction de la population qui se ligue derrière Andry Rajoelina qui s’est proclamé « président de la Haute Autorité pour la Transition ». Dans le communiqué, le FFKM ne fait mention d’aucun titre pour Andry Rajoelina.

Des points de l’accord obligent les parties en présence à déposer leurs armes en quelque sorte. Les deux parties ont convenu qu’elles mettent un coup d’arrêt aux propos et commentaires radiodiffusés encourageant la crise. Les manifestations de rue et les rassemblements aux fins de démonstration de force sont suspendus.

Il a en outre été admis de mettre fin aux campagnes de désinformations et aux arrestations abusives à caractère politique. Andry Rajoelina et les autres personnalités sur lesquelles pèsent des mandats d’arrêt ne seront pas poursuivies.

En respectant ces clauses, Andry Rajoelina risque de rencontrer des problèmes au niveau de ses partisans de la Place 13 mai. Après les massacres à Ambohitsorohitra, ces derniers ont déjà exprimé leur rejet d’une entente avec Marc Ravalomanana. Leur seul objectif est la démission du président de la République. Une revendication difficile à réaliser pour le moment.img_54_g

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