: l’événement a Madagascar pendant la crise 2009 et des photos montrant les dégâts et les destruction considérable
Un excellent blog pour mieux connaitre Madagascar au-delà des clichés habituels.
Jusqu'à aujourd'hui, Andry Rajoelina n'avait qu'une hâte : asseoir son pouvoir à Madagascar. Mais la communauté internationale ne l'entend pas de cette oreille : l'Union africaine a suspendu Madagascar de ses instances, Washington, l'UE et la France dénoncent un coup d'Etat et préparent des sanctions.
Dès le lendemain de la démission forcée de son prédécesseur Marc Ravalomanana, mardi 17 mars, Andry Rajoelina, qui a annoncé des élections d'ici à deux ans, a tenté d'installer son pouvoir et de faire disparaître les institutions du pays. Il a dissous l'Assemblée nationale et le Sénat pour les remplacer par une "Haute Autorité pour la transition" et un "Conseil pour le redressement économique et social". L'enjeu pour celui que les Malgaches surnomment TGV est de rendre incontestable sa position à la tête de l'île. Sitôt après un premier conseil des ministres, jeudi, il a déclaré que la question de la reconnaissance de son pouvoir par la communauté internationale ne se posait plus : "La question n'est plus la reconnaissance, mais la façon dont nous allons diriger la transition."
MESURES DE RÉTORSION
Mais les instances africaines comme la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) et l'Union africaine (UA) contestent fermement cette vision des choses. Vendredi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a jugé cette prise de pouvoir non conforme à la constitution malgache et a suspendu Madagascar de ses instances. L'Union européenne et Washington ont qualifié de "coup d'Etat" l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina. Même déclaration de la part de Nicolas Sarkozy vendredi : "Il y a beaucoup de choses à dire sur l'ancien président mais j'observe qu'il est renversé sans aucune élection. J'observe que la première décision c'est la suppression du Parlement, ce qui n'est quand même pas un signe extrêmement positif (...). Bien sûr c'est ça, un coup d'Etat."
Washington a indiqué suspendre son aide non-humanitaire à Madagascar. Certains personnels diplomatiques américains ont déjà quitté l'île. L'Union africaine a dit réfléchir à de possibles sanctions "pour s'assurer que le pays retourne à la normale". L'Union européenne de son côté n'a pas encore décidé d'une éventuelle suspension de ses aides mais a annoncé qu'elle agirait de la même manière que lors du coup d'Etat mauritanien en août. L'UE avait alors suspendu toutes ses aides au pays avant de reprendre les discussions avec les nouvelles autorités. "Pour le moment, nous allons adopter une approche prudente, nous allons voir comment les choses évoluent", a déclaré le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'UE. Jeudi, Andry Rajoelina a rencontré Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de France dans l'île. Paris a annoncé qu'elle poursuivrait son aide à Madagascar, même si le délai annoncé par Antananarivo pour la tenue de nouvelles élections lui paraît trop long.
C’est la descente aux enfers. Les Malagasy sont aujourd’hui terrorisés. Jamais dans l’Histoire la violence n’aura été autant exacerbée. Jamais dans l’Histoire nos chers valeurs si sacré que sont le respect et le Fihavana n’auront été aussi souillés. Aujourd’hui le vote des Malagasy a été volé par un homme aveuglé par le pouvoir.Pourquoi refuser un référendum démocratique quand on se proclame porte-parole du peuple ? Pourquoi kidnapper des hauts gradés et un chef religieux pour les forcer si on est sûr du bien fondé de son mouvement ? Pourquoi faire croire en l’existence de méchants mercenaires ? C’est un peu comme les armes de destructions massives…on les retrouvera jamais. Les actions du président qu’elles soient critiquables ou pas, ne méritent en aucun cas des agissements aussi radicaux. Le camp TGV a très vite oublié les 100 et quelques personnes tuées dans les émeutes meurtrières qu’il a provoquées bien avant le 7 février (*). Il est plus accommodant pour l’opposition de se réfugier lâchement dans les évènements du 7 février mais elle oublie vite les innocents décimés auparavant. Quand seront jugés ceux qui ont envoyé ce fameux Black Monday des partisans brûler les bâtiments des médias publics ? Je pense que seule une intervention étrangère pourra raisonner ces têtes brûlées et permettre à toute la population de s’exprimer. La HCC légalisera-t-elle un mouvement fondé sur la peur et les intimidations ? On peut certes duper les politiciens les plus crapuleux, mais la force n’enlèvera jamais au peuple sa liberté de penser. La vérité sortira d’elle-même et l’Histoire vous jugera » - Un politicien sous couvert d’anonymat car menacé(*) Note de la Rédaction : Le 7 février, les opposants au président Ravalomanana, Andry Rajoelina et Monja Roindefo avaient demandé à leurs partisans d’investir le palais présidentiel d’Ambohitsirohitra, un lieu classé « Zone Rouge, » causant ce jour là, la mort d’une quinzaine de personnes tuées à balles réelles par la garde présidentielle. Le président Ravalomanana fut accusé par la suite d’avoir ordonné les tirs sans sommation. Pareillement pour ses opposants, Andry Rajoelina et Monja Roindefo, qui furent accusés d’avoir trompés leurs partisans, sachant pertinemment que dans une ‘Zone Rouge’, la garde présidentiel allait tirer. Andry Rajoelina et Monja Roindefo avaient pris place loin de la tête de cortège. Cela avait provoqué une vive polémique en février dernier. Cet évènement sanglant est le principal motif de destitution du Chef de l’Etat, Marc Ravalomanana, par ses opposants